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  • jeudi 10 décembre 2015

    Le poulailler partagé du Grand Jas

    C'EST au printemps 2012 que le poulailler du jardin du Grand Jas a accueilli ses premiers habitants. Il s'agissait alors d'un coq et de plusieurs poules de Marans, une race ancienne issue de la ville du même nom, en Charente-Maritime.

    Ces bonnes pondeuses ont la particularité d'être très rustiques et bien adaptées aux milieux humides, l'idéal pour notre terrain en bordure de rivière. Contrairement aux super-pondeuses modernes, ce sont aussi d'excel­lentes couveuses, un critère de choix pour qui voudrait, comme nous, les faire se reproduire.
    Les Marans sont aussi réputées pour leurs œufs étonnants, à la coquille brillante, foncée et tachetée, pouvant aller jusqu'à une magnifique couleur chocolat, d'où leur surnom de poules aux œufs d'or.

    Au fil des années, notre petit cheptel a subi quelques pertes : un vol, une ou deux attaques de renard et un coq au vin... si bien que plusieurs races se sont succédé. Aujourd'hui notre poulailler rassemble des poules fermières rousses, des fermières noires, des Marans et un très beau coq New Hampshire.


    En 2015, leur espace de vie est constitué d'un poulailler entièrement grillagé, hermétique aux renards, où se trouvent différents abris, pondoirs et autres perchoirs, et d'un grand parcours où elles peuvent chasser la journée.
    Le fonctionnement du poulailler est partagé entre 4 familles : un ou deux jours par semaine, chaque famille vient ouvrir aux poules le matin, les nourrir, changer leur eau, les enfermer le soir et, bien sûr, récupérer la ponte du jour.

     


    VERS L'AUTONOMIE

    Pour l'heure, nous achetons encore du grain pour nourrir les poules, dont les frais sont répartis entre les usagers. Mais peu à peu, nous mettons en place différents moyens pour rendre le poulailler aussi autonome que possible :

    - de nombreux arbres fruitiers poussent dans les différents enclos, pour que les poules profitent de leur ombre en été, se nourrissent des fruits tombés au sol, voire directement dans les branches pour certains arbres conduits très bas. Les arbres sont encore jeunes, mais certains donnent déjà pas mal de fruits.

    - en bordure des enclos, consoudes et orties ont été plantées pour qu'elles s'en nourrissent sans les faire disparaître.

    - dans le parcours, un petit bassin attire de nombreux insectes qu'elles peuvent chasser.

    - une petite zone potagère "encagée" dans le parcours, attire elle aussi quelques insectes.

    - les plantes sauvages présentes dans le parcours peuvent aussi faire partie de leur alimentation. Celui-ci est suffisamment grand pour qu'elles n'en éradiquent pas toute la végétation en grattant le sol, mais une portion par-ci par-là est tout de même protégée par un grillage pour que les herbes hautes puissent pousser librement et produire des graines.

    - pour compléter le tout, nous leur donnons régulièrement des restes de cuisine ou de la bouillie de pain, parfois mélangée à des orties ou de la consoude.


    LES RÉCOLTES

    En échange de tout cela, nos pensionnaires nous fournissent des œufs bien sûr, occasion­nellement de la viande, mais aussi de l'engrais ! Le sol du poulailler est en permanence couvert d'une épaisse couche de paille à laquelle les excréments se mélangent. Lorsque la paille commence à disparaître (car elle se décompose peu à peu), environ tous les deux mois, nous la remplaçons par de la paille neuve ; et la vieille paille enrichie termine au jardin pour pailler des cultures en place, alimenter un tas de compost ou entrer dans la composition d'une butte en lasagnes.


    Ainsi, simplement en paillant le poulailler, nous pouvons facilement améliorer la fertilité du jardin en y dispersant des fientes qui, concentrées, auraient occasionné une pollution.
    C'est tout bête, mais la paille nous évite aussi de patauger dans la boue et la m**** en allant nourrir les poules...

    Et bientôt, ces dernières nous fourniront aussi de la chaleur !


    UN POULAILLER-SERRE EN 2016
     
    Côté ouest, une nouvelle maisonnette (en rouge sur le plan) sera construite en bois, terre et paille, où la meute pourra nicher et pondre un peu plus au chaud, ce qui devrait augmenter la production d’œufs en hiver.
    Une petite serre (en bleu) accolée à la construction côté sud servira elle aussi de chauffage en journée... et la nuit, les poules rassemblées dans les nichoirs chaufferont la serre durant leur sommeil.

    Dans la cabane, un nichoir séparé des autres donnant sur un petit parcours lui aussi à l'écart (en vert clair) nous permettra d'isoler les poules en couvaison et les futurs poussins.
    Cliquer pour agrandir

    Nous avons bon espoir de réaliser ce nouveau poulailler courant 2016, lors de certains stages et chantiers collectifs... Votre participation sera donc la bienvenue !

    2 commentaires:

    1. Salut
      Il me faudrait combien de m² par poules, si elle reste dans un endroit clôt.
      Merci
      Daniel

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      Réponses
      1. Daniel,

        En permaculture, il est coutume de dire que s'il n'y a plus d'herbe dans le poulailler, c'est qu'il est trop petit pour le bonheur des poules !
        Pour info, notre poulailler sécurisé anti-renard fait environ 25m², et le parcours environ 100m² pour 1 coq et 7 poules.
        L'herbe est verte dans le parcours mais ne l'est pas dans l'enclos fermé.

        Bonne continuation.

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