
COMME pour la permaculture
tout court, chacun a sa propre définition de la permaculture
humaine, et choisit de mettre l'accent sur les sujets qui lui
font écho. Chez La Graine Indocile,
quand nous évoquons la permaculture humaine, nous
parlons des relations qu'a l'Homme avec lui-même et les personnes
qui l'entourent.
PERMACULTURE ET HUMANISME
Partons de l'éthique de
la permaculture :
• prendre soin de la Terre,
• prendre soin de l'Homme,
• produire l'abondance et partager.
Il est vrai que l'on parle souvent de la permaculture appliquée au jardin ; on explore trucs et astuces pour tenter de devenir maîtres dans l'art de transformer nos « déchets » en ressources (toilettes sèches, compost, récup' en tout genre, etc.). Mais imaginons que l'on n'arrive pas à s'entendre avec nos voisins, ni même avec notre entourage... Ne pourrait-on pas aussi composter les « déchets » de nos relations, et les transformer en ressources pour une meilleure communication ? Donner de la cohérence à tout cela ?
De même que pour la permaculture au jardin, nous choisissons ici (et très souvent d'ailleurs !), de ne pas donner une liste exhaustive de « bonnes » ou « mauvaises » pratiques. Il s'agit de comprendre la philosophie qu'il y a derrière les mots permaculture humaine et d'utiliser librement les techniques qui sont à notre disposition. Mais dans quel but utiliser des outils de communication ? L'idée n'est pas d'amener l'autre à faire ce que l'on veut, mais plutôt d'essayer de se relier à l'autre pour mieux le comprendre, et pouvoir ensuite coconstruire, ensemble.
Il est intéressant de faire le parallèle entre la permaculture et le mouvement humaniste. Ce que l'on retient de ce mouvement culturel et philosophique est qu'il a profondément confiance dans la nature humaine, qui tend selon lui vers une société idéale où chaque individu exploiterait son potentiel au service de lui-même et par conséquence du collectif. Stimulé par ses connaissances et sa curiosité, l'humaniste cherche à acquérir une certaine forme de sagesse, où son épanouissement coïncidera avec l'épanouissement des autres ; la thèse implicite pouvant être qu'un individu ne sera pleinement heureux que si son entourage l'est aussi.
RESPONSABILITÉ ET BESOINS
La pyramide des besoins, d'après Abraham Maslow
CONFLITS ET COOPÉRATION
Que se passe-t-il dans une situation conflictuelle ?
• prendre soin de la Terre,
• prendre soin de l'Homme,
• produire l'abondance et partager.
Il est vrai que l'on parle souvent de la permaculture appliquée au jardin ; on explore trucs et astuces pour tenter de devenir maîtres dans l'art de transformer nos « déchets » en ressources (toilettes sèches, compost, récup' en tout genre, etc.). Mais imaginons que l'on n'arrive pas à s'entendre avec nos voisins, ni même avec notre entourage... Ne pourrait-on pas aussi composter les « déchets » de nos relations, et les transformer en ressources pour une meilleure communication ? Donner de la cohérence à tout cela ?
De même que pour la permaculture au jardin, nous choisissons ici (et très souvent d'ailleurs !), de ne pas donner une liste exhaustive de « bonnes » ou « mauvaises » pratiques. Il s'agit de comprendre la philosophie qu'il y a derrière les mots permaculture humaine et d'utiliser librement les techniques qui sont à notre disposition. Mais dans quel but utiliser des outils de communication ? L'idée n'est pas d'amener l'autre à faire ce que l'on veut, mais plutôt d'essayer de se relier à l'autre pour mieux le comprendre, et pouvoir ensuite coconstruire, ensemble.

Il est intéressant de faire le parallèle entre la permaculture et le mouvement humaniste. Ce que l'on retient de ce mouvement culturel et philosophique est qu'il a profondément confiance dans la nature humaine, qui tend selon lui vers une société idéale où chaque individu exploiterait son potentiel au service de lui-même et par conséquence du collectif. Stimulé par ses connaissances et sa curiosité, l'humaniste cherche à acquérir une certaine forme de sagesse, où son épanouissement coïncidera avec l'épanouissement des autres ; la thèse implicite pouvant être qu'un individu ne sera pleinement heureux que si son entourage l'est aussi.
RESPONSABILITÉ ET BESOINS
Carl Rogers, psychologue humaniste, donne une définition de la responsabilité qui nous
paraît intéressante pour illustrer nos propos :
« C’est la capacité d’un individu à se prendre en charge, à s’assumer
et à se réaliser le plus entièrement possible. Être responsable
c’est exercer le pouvoir sur notre vie en acceptant les
conséquences de nos actes, de nos paroles, de nos silences, de nos
gestes et de nos choix ; en cherchant en nous la source de nos
malaises et de nos joies, de nos échecs et de nos réussites, de nos
problèmes et de leurs solutions ; en ne laissant pas le passé
nous tirer en arrière et limiter l’exploitation de nos
potentialités présentes ; en travaillant à nous changer
nous-mêmes plutôt que de blâmer les autres, de les juger, de les
critiquer, de les contrôler et d’essayer de les changer quand ils
sont déclencheurs de nos inconforts et de nos malaises ; en
refusant de laisser aux autres le pouvoir de nous tenir responsable
de leurs difficultés, de leurs émotions et de leurs besoins non
satisfaits. [...]
»
Quand on a intégré la notion de responsabilité, on ne subit plus
les autres et on ne subit plus les événements de la vie ; on
développe progressivement une tendance à l’action qui nous
devient naturelle et grâce à laquelle on connaît la libération
intérieure, le succès et la satisfaction. »
Être responsable, c'est
aussi avoir conscience de ses propres besoins. Ce sont ici les
besoins fondamentaux, dont, entre autres : les besoins
physiologiques (manger, respirer, dormir…), le besoin de
sécurité, le besoin psychologique (mon rapport à moi-même,
me sentir en accord avec mes valeurs), le besoin social (besoin
d'appartenance, de reconnaissance, etc.), ou encore le besoin
de réalisation (pouvoir m'épanouir et me réaliser entièrement).

La pyramide des besoins, d'après Abraham Maslow
Donc pour transformer ses
relations avec les autres, il est intéressant de commencer par soi.
Chacun a son histoire, son vécu, ses ressources ou ses difficultés.
Il peut être important de soigner ses blessures intérieures, de
s'assumer, de se connaître. Chacun peut identifier ses besoins, ses
limites, ses sentiments, ses émotions. Si l'on arrive à cultiver de
l'empathie envers soi-même, on peut sortir du jugement et il est
possible de porter enfin un regard bienveillant sur soi, acceptant ce
qui nous limite. Il est donc plus facile de prendre soin de soi quand
on en ressent le besoin, pour ensuite se donner les moyens de
s'épanouir.
De nombreux outils de
développement personnel existent, à chacun le soin de choisir le(s)
sien(s). Voici une petite liste quand-même (bien entendu non
exhaustive et totalement subjective !!!) : les accords
toltèques, la méditation, le do in, le yoga, le shiatsu, le qi
gong, le tai chi, les pratiques taoïstes, etc.
Que se passe-t-il dans une situation conflictuelle ?

Une piste intéressante
peut être de se pencher sur les travaux de Marshall B. Rosenberg, qui a développé ce qu'on
appelle la Communication NonViolente ou CNV, souvent évoquée en
permaculture. Il a défini un processus en quatre étapes
permettant de sortir du discours de jugement, de comparaison, qu'on
apprend selon lui depuis notre plus tendre enfance. Il développe ce
qu'il nomme « la communication qui nous relie à la vie » :
elle s'appuie sur ce qui se passe en nous-mêmes – et non sur notre
jugement de ce qui se passe chez l'autre. Cela permet de se laisser
surprendre par l'autre, et d'entrer en empathie avec lui. Nous vous
laissons découvrir plus en détails cette approche, si cela vous
intéresse.
Ne nous arrêtons pas en si joyeux chemin, passons à l'étape d'après : pourquoi ne pas réfléchir à une organisation sociale et politique de notre territoire où chacun reprendrait sa citoyenneté en main et serait acteur des décisions ? Réfléchir à notre Constitution ? Réfléchir à notre système de frontières (les biorégions), d'échelle (nationales, locales, communautaires) ?
etc. !
Après avoir appris à
mieux gérer les conflits, pourquoi ne pas s'essayer à des outils
d'organisation collective ?
Ben oui, tout ça, ça donne envie de faire des choses ensemble car, comme dit le proverbe africain: seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin, et certainement plus longtemps !
Encore faut-il se servir
des moyens qui le favorisent... Bonne nouvelle : il en existe
des tas !!!
L'idée est de sortir de
la vision compétitive, au profit d'une vision plus coopérative. On échange le « ou » par
le « et ». Au lieu de se demander qui arrivera là-bas en
premier, pourquoi ne pas se poser la question : comment utiliser au
mieux nos différences pour y arriver ensemble ?!
La liste des méthodes
existantes serait trop longue, et d'autres articles viendront bientôt
pour en détailler certaines. Mais pour les curieux, voici quelques
pistes à explorer : les cercles de parole, le mandala
holistique, la prise de décision au consensus, l'élection sans
candidat, les six chapeaux de Bono, le forum ouvert, le bocal à
poissons, la sociocratie, l'holacratie... et on en passe.

Ne nous arrêtons pas en si joyeux chemin, passons à l'étape d'après : pourquoi ne pas réfléchir à une organisation sociale et politique de notre territoire où chacun reprendrait sa citoyenneté en main et serait acteur des décisions ? Réfléchir à notre Constitution ? Réfléchir à notre système de frontières (les biorégions), d'échelle (nationales, locales, communautaires) ?
Nous savons bien qu'un
monde où tout le monde s'entendrait bien et aurait les mêmes points
de vue n'existe pas. Mais peut-être peut-on essayer d'accueillir les
différences avec bienveillance et tenter de les regarder de manière
à les trouver riches et constructives...
Il arrive que l'on se
retrouve face à des situations conflictuelles ; elles font partie de
notre chemin. À nous de les composter pour en faire un beau terreau
fertile riche d'idées.
Peut-être nos
différences font-elles que notre coopération n'ira pas plus loin.
Dans ce cas, ces outils nous permettront de comprendre pourquoi, et de faire nos choix sans regret ni frustration. Dans tous les cas, ces
différences nous permettront d'explorer de nouvelles pistes et
d'enrichir nos axes de réflexion.
Ça donne envie, non ?
POUR ALLER PLUS LOIN...
Développement personnel (CNV, accords toltèques, éducation) :
Marshall B. Rosenberg, Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)
Lucy Leu, Manuel de Communication NonViolente
Don Miguel Ruiz, Les quatre accords toltèques
Carl Rogers, Liberté pour apprendre
André Stern, ... Et je ne suis jamais allé à l'école
Tao, Zen, etc. :
Ça donne envie, non ?
POUR ALLER PLUS LOIN...
Développement personnel (CNV, accords toltèques, éducation) :
Marshall B. Rosenberg, Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)
Lucy Leu, Manuel de Communication NonViolente
Don Miguel Ruiz, Les quatre accords toltèques
Carl Rogers, Liberté pour apprendre
André Stern, ... Et je ne suis jamais allé à l'école
Tao, Zen, etc. :
Tsai Chih Chung, Confucius, le message du bienveillant
Huang-Di Nei-Jing : classique interne de l'Empereur Jaune
Thích Nhất Hạnh, La plénitude de l'instant
Outils d'organisation collective :
Robina McCurdy, Faire ensemble.
Université du Nous, Ses outils [en ligne]
Huang-Di Nei-Jing : classique interne de l'Empereur Jaune
Thích Nhất Hạnh, La plénitude de l'instant
Outils d'organisation collective :
Robina McCurdy, Faire ensemble.
Université du Nous, Ses outils [en ligne]
Colibris, Fiches pratiques : des idées pour faire sa part [en ligne]
etc. !
Voilà un article qui fait du bien ! Et des pistes intéressantes pour le mieux-agir, le mieux-communiquer, le mieux-partager et au final : le mieux-être !
RépondreSupprimersi on en prend tous un peu de la graine, nous pourrons changer le monde !
Merci pour cet article voilà plein de piste dont j'avais besoin. Merci encore vous êtes réellement formidable et mee donner beaucoup d'espoir en notre avenir ( ce qui n'est pas rien). Merci.
RépondreSupprimerMerci à toi pour ce bel encouragement !
SupprimerJe voulais répondre depuis longtemps. Merci pour l'article.
RépondreSupprimerJ'ai moi-même rédigé quelques articles sur mon blog (français et anglais) dans cette catégorie: http://blog.appreciatingsystems.com/tag/permaculture
La permaculture comme métaphore du management, c'est aussi quelque chose que j'essaye de promouvoir doucement au boulot : biodiversité des idées, maximiser les bordures (idées différentes et "borderline"), pas de déchets (ça rejoint Carl Rogers: acceptation inconditionnelle... des idées des autres: un déchet serait une idée non encore utilisée, et si elle a été produite, c'est que son auteur la pensait utile. etc. :)
Merci pour ton commentaire ! Nous en parlerons peut-être plus en détail dans ces pages, mais l'outil appelé "les 6 chapeaux de Bono" va exactement dans ce sens en permettant, sur un thème donné, d'explorer toutes les idées, mêmes les plus inattendues, contradictoires, farfelues... sans limite ni conflit. Très efficace pour régler au consensus une question particulièrement épineuse.
SupprimerComme il est doux de prendre soin des plantes et des humains dans leurs biodiversités. Je retrouve dans cet article mes "tuteurs" ceux qui m'ont aidé à grandir un peu et m'épanouir.... ;). Merci d'élargir le champs d'observation en 3D et aux réseaux de connections humaines.
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